mercredi 17 avril 2024

L'incroyable vérité (the unbelievable truth) - Hal Hartley (1989)


Josh Hutton, après un séjour en prison pour meurtre, retourne dans son village natal. Il rencontre Audry, toute jeune fille avec laquelle il sympathise. Elle lui propose de travailler pour son père qui tient un garage. Excellent mécanicien, il l'embauche, mais il voit d'un mauvais oeil Josh tomber peu a peu sous le charme de sa fille.

Vous ne savez pas ce que veut dire le mot cool ? Allez voir L’incroyable vérité. 35 ans après sa sortie il reste la quintessence de la coolitude. Un coeur bat-il derrière ces airs stoïques ? Assurément. Audry parviendra-t-elle à convaincre son père de la laisser étudier la littérature  lors de joutes verbales dignes de parties de Uno ? Pas si sûr. Ressorti en salles en 2019 en version restaurée (mais où ?), ne ratez pas ce film à la mise en scène et aux dialogues si particuliers, nets, pince-sans-rire et poétiques.








































Écrit pour la brochure du cinéma Le Cosmos, cycle #10 "Cinéma & littérature" (du 10 avril au 4 juin 2024)

Les Deux anglaises et le continent - François Truffaut (1971)













Anne, jeune Anglaise, rencontre Claude qu'elle présente à sa soeur Muriel. Après deux années où le trio mêne une vie faite de complicité et de bonheur partagé, Anne et Muriel s'éprennent toutes deux de leur compagnon.

Âmes pures, lumineuses et tourmentées, éprises de : promenades dans la lande, journaux intimes, Jean-Pierre Léaud avec une jambe dans le plâtre, correspondances épistolaires, convalescences, romans autobiographiques déguisés, mais aussi de parties de tennis immobiles, modernité dans le passé, fermetures à l’iris, Henri-Pierre Roché : ce film est pour vous.
Voir tant de candeur et de sérieux mêlés procure beaucoup de joie, serez-vous prêt·e·s ?




Écrit pour la brochure du cinéma Le Cosmos, cycle #10 "Cinéma & littérature" (du 10 avril au 4 juin 2024)

lundi 15 avril 2024

L'assoiffé (Pyaasa) - Guru Dutt (1957)



Le poète Vijay est chassé de chez lui par ses frères. Ils vendent ses manuscrits à une usine de pâte à papier. Touchée par la beauté de ces écrits trouvés chez un chiffonnier, la prostituée Gulabo les fait éditer à ses frais. Le succès est immédiat. Mais Vijay s’étant fait passer pour mort affronte un entourage corrompu qui refuse de le reconnaître.

Dans ce pur mélodrame au noir et blanc sublime, les visages surgissent de l’ombre, les yeux embués de larmes scintillent d'un éclat intense. Les chants (ghazals) sont envoûtants et s’échappent du poète comme malgré lui, livrant les élans de son coeur et le sombre de ses pensées. Si Guru Dutt reste fidèle aux codes du cinéma populaire indien avec des scènes musicales comme celle du rêve d’amour retrouvé où un couple chante et danse dans les nuages, une profonde noirceur tinte L’assoiffé que seul l’amour pur d’une prostituée éclaire.







Écrit pour la brochure du du cinéma Le Cosmos, cycle #10 "Cinéma & littérature" (du 10 avril au 4 juin 2024)


Pour aller plus loin, par exemple : https://www.critikat.com/panorama/analyse/guru-dutt/

ou : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ghazal#:~:text=Le%20ghazal%2C%20gazel%20ou%20gazal,se%20traduire%20par%20parole%20amoureuse).































Etanche ma soif

ô dieu enchanteur,

étanche ma soif

mon âme a soif de toi

Philtre d'amour

Mon bel et noir Krishna

Fais pleuvoir ton amour sur le monde

Submerge-le tout entier


Stella - Sylvie Verheyde (2008)






















1977. Stella entre en sixième, dans un grand lycée parisien.
Stella entre dans le monde...
Un nouveau monde, à l'opposé de celui qu'elle connaît.
Elle, elle vit dans un café, un café d'ouvrier, à la frontière de Paris.
Cette rentrée va changer sa vie.

Stella est du même acabit que L’enfance nue de Pialat, une enfance nue avec une fille de onze ans élevée dans un bar en 1977. Ça a l’air d’un petit film mais c’est l’inverse, de même sa réalisatrice est méconnue mais grande. Elle s’inspire ici de sa propre enfance et tout y est si juste qu’il est troublant d’y reconnaître une amie, un cousin, une voisine. Et ne craignez pas d’aller voir un film dans lequel joue un chanteur que vous ne pouvez souffrir, il y est parfait, comme tous les autres.



Écrit pour la brochure du Cosmos, cycle #10 "Cinéma & littérature" (du 10 avril au juin 2024)

lundi 25 mars 2024

La bande à Momo et l'énigme du gravillon magique (16)

                                      
                      XIV          
                    L'histoire
                     du temple et
                      de la pierre


- Maintenant raconte nous tout ! Marco !

- Il m'a prit et m'a dit qu'il pouvait    voulait me parler, et que si je ne savais pas il ferait tué ma famille .

- Il m'a dit connais tu ou se trouves le temple et la pierre sacrée ?  Bien sure je n'est rien dit, Et je sais qu'il mettra sa menace à exécution s'il me retrouve.

- Alors tu sais ou sont .
- Oui je sais ou est le temple mais je ne sais pas ou est la pierre. c'est un temple truffé de pièges. Ils veulent cette pierre qui contient un pouvoir si puissant qu'elle peut tuer les personnes gênantes sans laisser de trace



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Une fois tu as crié sur ton cousin. Il riait nerveusement. Un an de plus que nous. Quel âge on avait ? Je comprenais rien. 11 ? Il habitait la maison à côté de la tienne, enfin pas collées, grand grillage entre. On jouait jamais avec lui.
C'était bizarre ce que tu criais.
La fois où on avait passé un après-midi à organiser la cérémonie d'enterrement d'Éphémère, la hérissonne morte récupérée sur la route pendant une virée à vélo, il nous avait espionnées de chez lui. Il nous trouvait de plus en plus cinglées, on voyait sa tête de loin. On avait inventé des chants de messe qu'on chantait de plus en plus fort, en balançant des tas de pétales de petites fleurs sur la tombe. Grosse rigolade. Le hérisson c'était encore ton idée. On avait fait un aller-retour jusqu'à chez toi pour récupérer un sac plastique pour le ramener. Tu l'avais baptisée Éphémère, je ne connaissais pas ce mot. Tu lisais des vrais livres, Victor Hugo, Émile Zola, des livres de vieux, moi les plus vrais livres que j'avais lu c'étaient les Fantômette que je trouvais très spirituels. Que tu lises Les Rougon-Macquart je trouvais ça aussi étrange que la collection de petites poupées en costumes traditionnels dans leurs boîtes transparentes sur le meuble de ta chambre ou les posters de Kylie Minogue apparus à côté de ton lit.

T'avais fait un prêche bien démentiel et on s'était dit que ça serait hyper cool quand on déterrerait le squelette plus tard.
Quand on l'a exhumé c'était trop tôt. Bien dégueu avec des asticots, pas du tout un squelette, après on a oublié. On n'avait pas mis de marque, ça devait rester secret dans le sable derrière ta maison. Fallait pas que tes parents ou ton petit frère tombent dessus alors on avait fait un plan. Avec des nombres de pas.

Cette pierre qui contient un pouvoir si puissant qu'elle peut tuer les personnes gênantes sans laisser de trace.







                    (à suivre...)

samedi 2 mars 2024

Un mystérieux message

Ce matin je reçois un email qui m'informe qu'un trésor est caché dans un lieu précis (une chapelle, un presbytère, les combles d'un bâtiment municipal, une école ? Ce genre.), je dois y aller ce soir très précisément accompagnée par quelqu'un. Je ne sais plus si c'est quelqu'un que je connais, je pense un pote.

Nous arrivons dans cet endroit qui n'est pas fermé à clef mais qui n'est sans doute pas supposé être ouvert au public pendant la nuit. Au bout de 5 minutes qui débarque par le petit escalier ? Le maire en personne, ou un truc dans le genre, accompagné d'une de ses assistantes. Le maire me fait beaucoup penser à Jean-Michel Apathie. Avec de fines lunettes de lecture, des demi-verres.

Il nous dit oui, moi aussi j'ai reçu cet email et nous explique que bon il va sans doute pas appeler la police, qu'on va en rester là (surtout qu'on l'a pas encore le trésor) mais qu'il doit rester pour élucider cette affaire.

Et alors très vite toute la ville se pointe par binômes, tout le monde a reçu le même email. Je me dis ah ouais d'accord y a tout Strasbourg Ah y a même Machin et Machin. Hé bé, ça doit surtout être des gens des arts déco, pour s'intéresser à un trésor, ou alors ils veulent choper des trucs gratos. Mais c'est quand même moi qui suis venue en premier (= la plus motivée).

Waaaa mais nan mais c'est quoi ? Un rêve ? Sérieusement ?


lundi 12 février 2024

La bande à Momo et l'énigme du gravillon magique (15)



              
  XVIII      

A la recherche de Marco


Elles arrivèrent au lieu de rendez-vous . Pas de Momo et Gigi en vue .
- Ou est Marco ?
- Tenez le voila
dit Gi LiLi en le montrant du doigt !

- attendez , Paul le suit et lui parle  suivons les !
- Elles les suivirent mais les perdirent .

- Ou peut il bien etre ce Marco ?

- Fouillons dans les bungalos abandonnés

Elles cherchèrent longtemps, longtemps
Et soudain !

- Regarder s'écria LoLo
il est là, seul attaché aux meubles !

- Marco ça va ?
- Heu Heu Mm

- Tu vois bien qu'il ne peut pas parler avec ce chiffon dans la bouche !

-Delivrons le !

Elles sautèrent pénetrèrent par la fenêtre du Bingalo, elles le détachèrent et ils s'enfuirent. ensemble !
Arrivés près de la maison de Jack ils s'arrêtèrent .

- On va aller chez Oncle Jack, lui il sera d'accord .*

    Elles pénètrerent dans la maison, et Jack leur dit

- Alors vous avez trouvés Momo et

- Non toutes manière on s'en fiche

- Vous avez raison
Mais qui es tu toi ?
- Bonjour Monsieur

- C'est Marco, il parle très bien notre langue . Il est seul au monde, sa famille est dans un camp prète a mourir , il apporte la drogue a Pascal et a Paul pour vivre . Cette fois, je ne sais pas pourquoi , il a été emprisonné !

- Au mon pauvre petit ! Tu sais mon coeur est assiez vieux mais encore jeune pour te laisser vivre avec nous si tu le veux !

- Oh Oncle Jack vous êtes formidable  s'écria LiLi

- Non, non

- T'as compris Marco ?
- Non , pas beaucoup !
- Tu vas habiter chez nous, le temps qu'il faudra avant de d'avoir resoud cette ég énigme
-Oh Merci Monsieur
Je adore vous.
- Non, Marco  Je vous adore !
- ah oui merci .

    Bon montons faire ta chambre après nous tu nous expliqueras .
    Elles mirent un autre lit dans leur chambre et mettèrent le lit de GiGi chez Momo!

- Momo va gueuler si elle apprend ça !

- Ne vous inquiéter pas  dit Oncle Jack , Je vais la raisonner  si elle émet des objections

- Bon je vous laisse
  Et oncle Jack parti .

Dans ton sous-sol il y avait une pièce que je pigeais pas bien. C'était une chambre avec un lit deux places. Humide, sans fenêtres, bas de plafond, éclairage glauque, sans doute un néon, un dessus de lit avec des motifs de petites vagues/chenilles en relief genre serviette éponge qui râpe, un traversin, l'enfer. Le lit était toujours fait, comme dans un hôtel, enfin un hôtel glauque dans un garage. Je comprenais pas bien ce qu'elle foutait là cette chambre mais bon, on avait autre chose à faire que discuter. Principalement aller à la piscine, rester le plus longtemps sous l'eau pour pas entendre ces cons de maîtres nageurs.
L'apnée c'était notre truc, on faisait toutes nos longueurs sous l'eau. À force ils avaient lâché l'affaire, ça les saoulait, ils voulaient qu'on fasse des compètes. On les ignorait.
On avait appris l'alphabet en langue des signes pour pouvoir se parler et jouer sans se faire engueuler, sous l'eau.
Un jour je sais pas pourquoi on a fini par participer à une de leur compète quelque part. Il y avait un car pour y aller. On était trois à nager dans notre catégorie: toi, hyper speede comme d'hab, une fille qui avait l'air d'une adulte et qui devait peser le même poids que nous deux réunies et moi, l'inverse de speede.
C'était aussi nul que prévu avec finalement aucune pression vu que y avait personne. Un après-midi à attendre en maillot de bain sur un banc dans les vapeurs de chlore avec zéro intention de gagner.














*Et cette typo courier, c'était qui ? C'était ma grande soeur, Elena.
Est-ce qu'on lui avait demandé de faire des corrections, est-ce que c'était un jour où elle s'ennuyait et traînait avec nous, franchement je sais plus, sans doute les deux. Si vous êtes attentifs vous l'aurez déjà remarquée ici, au chapitre VIII.
Et ici, on voit qu'elle avait eu la riche idée de commencer un sommaire à la fin de l'agenda :






















                    (à suivre...)